dimanche 24 janvier 2016

La Grande Loge De France, une obédience dogmatique

Pourquoi j'ai quitté ma loge "La Rosace Initiatique" de la GLDF à l'Orient de Strasbourg

Voici les faits :


À la gloire et sous les auspices de rien ni personne, juste pour  l’honneur et la vérité.
« La Rosace Initiatique une matrice morte avant l’heure » ou  pourquoi je l’ai quittée.

Après avoir assassiné la GLDF dans ma planche du 12 juin 6015 pour reconquérir ma liberté de pensée,(Voir: http://rosartsette.blogspot.fr/2014/11/la-grande-loge-de-france-pourquoi-je-la_83.html ) je me trouve en plus dans l’obligation de quitter cette Loge chère à mon cœur. Et je m’en explique, car la loge est, selon moi, comme mise sous tutelle et semble s’en accommoder. Moi pas. Ce statut est indigne d’hommes d’honneur et par conséquent inacceptable. Mais cela fut patent lors de la tenue du 12 juin au cours de laquelle je me suis libéré. Voici les faits comme je les ai vécus :

-          Pendant qu’il procède sur les parvis à une séance « d’instruction des apprentis et compagnons» le frère second surveillant est remplacé à son plateau par un frère visiteur qu’il a choisi alors que des frères maîtres de la loge sont disponibles sur les colonnes
-          de retour sur la colonne du nord, sans avoir demandé la parole et tout en restant assis, le frère second surveillant admoneste directement le frère orateur pour contester ses réquisitions sur les modalités des élections des membres du futur collège des officiers
-          dans cette intervention très profane, il donne une précision relative aux modalités à mettre en œuvre pour y procéder. Cette précision s’avère rapidement contraire à nos règlements généraux. Devant les réticences de l’orateur il se rend compte de sa bourde et fait signe de la main pour dire qu’il « annule ». C’était pathétique.
-          le frère second surveillant est représentant de la GLDF avant d’être frère de La R :. I :.
-          le frère second surveillant est ancien Grand Expert de la GLDF avant d’être second surveillant de  La R :. I :.
-          le frère second surveillant, prend souvent la parole en oubliant de la demander, notamment pour expliquer les subtilités des rituels qu’il dit posséder comme personne. Ce qui resterait encore à démontrer. Et posséder peut-être, mais comprendre sûrement pas.
-          le frère second surveillant ne reste pas à l’ordre lorsqu’il s’exprime. Il est coutumier de gesticulations, dignes d’un mauvais comédien, totalement déplacées en ces lieux et surtout contraires à nos règles de bonne tenue en loge.

Tous ces joyeux comportements, preuves d’amateurisme maçonnique, se déroulent avec la bienveillance du V :. M :. qui n’y voit rien à redire. Les frères abasourdis sur les colonnes ne s’en offusquent même plus tant cette façon de pratiquer dans la loge est devenue courante. Peut-être même que nos plus jeunes frères considèrent que ce mode de fonctionnement est de règle en Maçonnerie, puisqu’ils n’ont jamais rien vécu d’autre à La R :. I :. . Qu’ils sachent que la Maçonnerie ça peut être autre chose et autrement.

Cette pratique folklorique en loge, orchestrée principalement par le second surveillant avec la bénédiction du V :. M :., est pour moi la preuve d’une tutelle acceptée. Et si l’on ajoute à cet assistanat qui prévaut au sein de notre atelier :

-          la rigidité avec laquelle on met en œuvre les rituels d’ouverture et de fermeture des travaux, rigidité antinomique dans cette ambiance par ailleurs « désinvolte » à maints égards,
-          l’abandon de la voie initiatique comme accès à la connaissance par le truchement des symboles librement interprétés, pour la remplacer par un recours à des séances d’instruction pour les apprentis, les compagnons, et les maîtres, qui depuis cette année y ont droit eux aussi à condition « qu’ils se munissent de papier et d’un crayon » (sic). On dirait qu’il s’agit de préparer par des cours du soir une session de rattrapage pour étudiants attardés (au propre comme au figuré), ayant loupé leurs humanités dans le monde profane. En somme, un ersatz d’université populaire, avec des profs non qualifiés, de toute façon illégitimes, et pour enseigner quoi ? On se le demande. Le dogme peut-être ?

En ce domaine et sur la forme la loge a tout faux. Mais la forme traduisant toujours le fond, il y a, à ce sujet aussi, beaucoup à redire. Ne serait-ce que rappeler qu’en maçonnerie, l’enseignement est mutuel. C’est-à-dire que tout le monde enseigne à tout le monde. Les « professeurs de franc-maçonnerie » n’y ont pas leur place. Et d’autant moins encore s’ils se permettent d’interpréter ex cathedra les symboles.
Voir ci-dessous :   « L’Étoile Flamboyante et l’Origine du Monde »*
                                                       (Un exemple, parmi d’autres, de contresens né du dogmatisme à la GLDF)  

Si l’on ajoute enfin la désaffection de bon nombre de maîtres des plus anciens, et parmi eux des membres fondateurs, et si en plus on constate que le nouveau collège n’a rien changé à cette situation de tutelle acceptée, alors on comprendra aisément que tirer la sonnette d’alarme est œuvre de salubrité maçonnique.

Interprétation non libre des symboles plus tutelle imposée, c’est trop pour un maçon libre, un MAÇON tout court devrais-je dire.

Je tire cette sonnette en même temps que ma révérence pour lui donner plus de solennité, en espérant que la relève saura surtout relever la tête en cessant une fois pour toute de courber le dos en disant trois fois AMEN, pour se mettre enfin à travailler debout comme de vrais Maçons qu’ils seront redevenus

                                                                                                                                     Maurice Rosart :.