Le GADLU, problème ou faux problème ?
Si le
Grand Architecte de l’Univers (GADLU) pose problème à certains maçons, ce n’est
pas de sa faute. Le pauvre n’y est pour rien. C’est ce que l’institution
maçonnique en fait qui est en cause. Qu’il existe ou pas ne change rien au
travail de recherche de la vérité, tant qu’on ne l’impose pas comme une donnée
incontournable du dispositif à étudier.
Or il est associé à une expression qu’il faut analyser.
« Proclamer l’existence »
L’expression
« Proclamer l’existence » impose justement cette prise en compte obligatoire
du GADLU. Elle a des allures de dogme et c’est là que réside la source des
difficultés. En effet, en se basant sur les définitions du dictionnaire on
comprend :
Proclamer :
« annoncer à haute voix et avec solennité. »
Existence :
« Fait
d’être, état de ce qui existe ; par exemple
le fait d’être d’une manière absolue,
ou pour la perception,
ou encore pour la conscience. »
Exister :
« Être actuellement,
ne pas être imaginé mais avoir une réalité. »
Être :
« Définir un état,
une caractéristique du sujet. »
À la
GLDF qui proclame l’existence du GADLU, ce principe est présenté comme une
vérité incontestable. Nous sommes donc dans le dogme, ainsi défini dans la
langue française : «principe établi ou regardé comme une vérité incontestable».
Le
problème n’est pas le GADLU mais le statut qu’on lui donne. En en faisant une
vérité incontestable on contraint les chercheurs de vérité à des contorsions
intellectuelles pour essayer de maintenir un minimum de cohérence qui de toute
façon ne résistent pas à l’analyse. Ces contorsions les privent de fait de leur
liberté de penser. Un maçon de la GLDF est sûrement de bonnes mœurs et de bonne
volonté. Mais il n’est pas libre, alors que ses pensées au moins devraient l’être.
Écouter :
http://www.youtube.com/watch?v=gmwTa9qRq0o
Et
voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Die_Gedanken_sind_frei
« Die
Gedanken sind frei. » Chanson publiée à Berne en Suisse cinquante ans
avant le Congrès de Lausanne qui n’en tint pas compte dans les deux premières
phrases de sa déclaration de principes. Les voici :
La Franc-maçonnerie
proclame, comme elle a proclamé dès son origine, l’existence d’un principe
créateur, sous le nom de Grand Architecte de l’Univers.
Elle n’impose aucune
limite à la recherche de la vérité, et c’est pour garantir à tous cette liberté
qu’elle exige de tous la tolérance.
Éléments tirés du
Wiktionnaire
proclamer
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[+] Verbe
Verbe
1.
Publier, annoncer à haute voix et avec solennité.
§
À peine l’indépendance de l’Amérique du Nord fut-elle proclamée, la paix conclue avec
l’ancienne métropole, que ces hommes qui criaient si haut à la tyrannie, à
l’oppression, qui réclamaient contre la violation du droit des gens, dont,
disaient-ils, ils étaient victimes, organisèrent avec cet implacable sang-froid
qu’ils tiennent de leur origine une chasse aux Indiens. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas,
1858)
§
La Convention nationale, constituée le 20 septembre 1792,
ouvrit ses délibérations, et dans sa première séance abolit la royauté et proclama la république. — (Alfred Barbou, Les trois Républiques françaises,
1879)
§
M. Fabre représentait l’Honneur, la Loyauté, la Probité, la
vie régulière et laborieuse, le livret de Caisse d’Épargne, le pain gagné à la
sueur d'un front d’exploité, — bref tout ce que les bourgeois proclament des lèvres comme des vertus civiques. — (Émile Armand, La revanche des "bandits
tragiques" ', dans Les
réfractaires, n°2, février-mars 1914)
§
Il existe en Hollande depuis quelques années un parti
rationaliste, qui grandit de jour en jour. Ce parti ne proclame aucun système, puisqu’il les résume
tous ; […]. — (Rudolf Charles, Préface de Le testament de Jean Meslier,
tome 1, édition R.C. Meijer, 1864)
§
— On les condamne donc à mort ceux qui vont proclamant des vérités,
— Tiens !… Parbleu !… Il ne manquerait plus qu’on les nommât ministres ou archevêques… ou qu’on leur donnât la croix de la Légion d’honneur !… Ah ! çà !… D’où venez-vous ? — (Octave Mirbeau, La vache tachetée)
— Tiens !… Parbleu !… Il ne manquerait plus qu’on les nommât ministres ou archevêques… ou qu’on leur donnât la croix de la Légion d’honneur !… Ah ! çà !… D’où venez-vous ? — (Octave Mirbeau, La vache tachetée)
§
Dix ou vingt mille cornes, klaxons et trompes proclament éperdument la mobilisation du plaisir;
[…] — (Ludovic Naudeau, La France se regarde. Le problème de la
natalité, 1931)
§
Alors on le proclame à tout vent, le plus possible, en
exorcisme ; on l’étale devant soi comme un palladium : […] — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre,
1958)
existence
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[-] Français
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[+] Nom commun
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Nom commun
Singulier
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Pluriel
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existence
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1.
Fait d’être, état de ce qui existe ; par exemple le fait d’être d’une manière absolue,
ou pour la perception,
ou encore pour la conscience.
§
Je crois confusément à beaucoup de choses ; par dessus
tout, à l’existence de
Dieu, sinon aux dogmes de la religion ; […]. — (Henri Barbusse, L’Enfer, 1908)
§
Il semble donc qu'on est en droit de conclure à l’existence d'un large mouvement humain se
dirigeant, vers l'époque quaternaire, de l'Est du vieux monde à l'Ouest du
nouveau. — (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges,
Payot, 1929, 2e éd., p.15)
§
La plus récente causerie de Wambery portait sur l’existence d'un tyran walachien, le Voïvode
Drakula (ou Vlad Drakul), réputé buveur de sang humain. Le tout-Londres ne
parle bientôt plus que de vampires. — (François Rivière,Dracula, cent ans et
toutes ses dents, dans Libération (journal), 31
décembre 1987)
§
Les Lettres à l'Étrangère, […], ces lettres contiennent des
aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais
reconnaissables pour qui connaît un peu l’existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac,
1907)
§
Lentement, irrésistiblement, avec ampleur, Bert se rendit
compte de l’immense tragédie qui ébranlait l’humanité, et au milieu de laquelle
s’écoulait sa petite existence ;
[…] — (H.G. Wells, La Guerre dans les Airs,
1908 - Traduit par Henry-D. Davray & B. Kozakiewicz, page 392, Mercure de
France, 1921)
§
[…] Henri Fagerolle, jeté brusquement dans une sorte de
tourbillon irrésistible, avait entièrement perdu pied. Il se laissait glisser,
ballotter, secouer dans les remous d'une existence qui ne lui accordait aucun répit. — (Victor Méric, Les compagnons de l'Escopette,
1930, p.88)
§
La jeune femme était inquiète de ce bouleversement qu'elle
sentait envahir son existence.
Elle était heureuse cependant, car elle avait une raison de vivre et d'espérer. — (Out-el-Kouloub, Nazira,
dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
§
Voilà une existence qui n'a rien à voir avec celle que
j'ai connue dans un bourg morvandiau, au milieu des toucheurs de bœufs et des
mineurs. — (Lucien Taupenot, Un médecin d'hier se souvient: Hippocrate
en Bourgogne, 2009, p.5)
exister
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[-] Français
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[+] Verbe
·
[+] Interlingua
·
[+] Romanche
Du latin existere ou exsistere,
composé de ex et de sistere,
forme dérivée de stare (« être debout »,
« être stable ».
Verbe
1.
Être actuellement,
ne pas être imaginé mais avoir une réalité.
§
[…] : l’Atlantide. Que cette contrée ait existé, cela est hors de
doute. Mais il paraît certain quelle avait déjà disparu, bien avant
l'apparition de l’homme sur la terre, […]. — (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges,
Payot, 1929, 2e éd., p.15)
§
Toutes les créatures qui existent.
2.
Être, se trouver ou avoir lieu actuellement.
§
Des communications fréquentes, sinon continues, existaient à l’Éocène entre les contrées du Sud
de l’Europe et le continent africain. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes,
Armand Colin, 1933, p.55)
§
Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu’existât la preuve indéniable de la félonie de
François. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux Griottes,
1954)
§
Ce monument n’existe plus depuis longtemps.
§
Il en existe encore des traces, des vestiges.
§
Il s’empara de tous les effets de la succession qui existaient à cette époque.
§
Cette dette n’existe plus.
§
Il existait un complot.
§
Tant que cette loi existera.
3.
Vivre.
§
Vous n’existiez pas
encore à cette époque.
§
Quand j’aurai cessé d’exister.
§
Exister, qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire être dehors, sistere
ex. Ce qui est l’extérieur existe.
Ce qui est à l’intérieur n’existe pas.
[…] C’est comme une force centrifuge qui pousserait vers le dehors tout ce qui
remue en moi, images, rêveries, projets, fantasmes, désirs, obsessions. Ce qui
n’ex-siste pas in-siste. Insiste pour exister. — (Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique,
1967)
4.
(Figuré) (Avec la négation :
ne pas exister, au sens figuré) Ne pas avoir l’importance qu’on
pense.
§
Sans les peaux des agneaux tués chaque été, les ganteries de
Millau n’existeraient pas. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de
la natalité, 1931)
être
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[-] Français
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[+] Verbe
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[+] Nom commun
o
[+] Prononciation
De l’ancien français estre (« être »),
du latin vulgaire *essĕre, (« être »),
forme remaniée par analogie du latin classique esse (« être »), ainsi que de
l’ancien français ester,
du latin stare (« être debout »). Ce dernier ne subsiste que dans les participes été, étant et les conjugaisons de l’imparfait de l’indicatif,
ainsi que dans les expressions ester en justice ou ester en jugement.
Les langues ibéro-romanes (espagnol et portugais) sont même
allées plus loin, et ont développé à partir de la forme stare, un second verbe être. La forme *essĕre a donné ser (verbe être d’« essence »), tandis que stare a donnéestar (verbe être d’« état »), tout cela permettant
de très subtiles nuances de pensée (qui ajoutent à la finesse de ces langues)
intraduisibles en d’autres idiomes (ou alors au prix de périphrases).
Verbe
1.
Définir un état,
une caractéristique du sujet. Note : Peut avoir un COI à l’aide d’un adjectif.
§
Je suis petit et barbu.
§
Est-il malade ?
§
Cet homme est président de ce pays depuis quatre
ans.
§
L’eau nous est indispensable.
2.
Spécifier une localisation,
une situation.
§
Nous sommes en ville.
3.
Exister.
§
Je pense, donc je suis. — (René Descartes)
§
Être, ou ne pas être,
c’est là la question.
Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir
la fronde et les flèches de la fortune outrageante,
ou bien à s’armer contre une mer de douleurs
et à l’arrêter par une révolte ?
— (William Shakespeare, Hamlet, prince de Danemark acte III, scène 1)
Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir
la fronde et les flèches de la fortune outrageante,
ou bien à s’armer contre une mer de douleurs
et à l’arrêter par une révolte ?
— (William Shakespeare, Hamlet, prince de Danemark acte III, scène 1)
§
Il n’est plus,
il est mort.
§
Il est des hommes que la résistance anime, il
en est d’autres qu’elle décourage.
§
Il est,
près de ces lieux, une retraite ignorée.
§
— Quelle heure est-il ?
— Il est midi.
— Il est midi.
§
Il est l’heure de partir.
§
Il est tard.
§
— Quel jour sommes-nous ?
— Nous sommes mardi.
— Nous sommes mardi.
§
Nous sommes le deux novembre deux mille sept.
§
Avez-vous été à Paris la semaine dernière ?
§
— D’où est-il ?
— Il est de Paris.
— Il est de Paris.
9.
(Auxiliaire) Verbe auxiliaire servant à former les temps composés de
certains verbes intransitifs indiquant un mouvement ou un changement d’état et tous les
verbes réflexifs.
§
Il est passé.
§
Il est tombé.
§
Il s’est trompé.
§
Quand il sera aimé.
11.
(Construit avec sur ou dessus) S’occuper d’une affaire particulière, s’en occuper.
dogme
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[-] Français
o
[+] Nom commun
Emprunté au latin dogma, spécialisé en latin
chrétien « doctrine de l’Église », du grec ancien δόγμα, dogma (« opinion, croyance »).
Nom commun
Singulier
|
Pluriel
|
dogme
|
|
1.
Position d’un courant de pensée ; point doctrinal ; principe établi ou regardé comme une vérité incontestable.
§
N'est-ce pas un dogme de la démocratie que rien n'est
au-dessus du génie des démagogues ; […] ? — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève
générale politique, 1908, p.217)
§
Nous sommes aujourd’hui en France, les dupes, les victimes
du dogme de la liberté. Nous accordons la
protection de ce principe à ceux qui, de leur propre aveu, se servent de lui
pour le détruire. —(Ludovic Naudeau, La France se regarde. Le problème de la
natalité, 1931)
§
Le libre échange est devenu un dogme dangereux. En son nom, des centaines
de milliers d’emplois ont été détruits, des services publics démantelés, des
garanties sociales anéanties et des États mis en faillite. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d'avance, la Gauche décomplexée,
2008)
2.
(En particulier) (Religion) Point de doctrine ; proposition ou principe établi ou regardé comme
une vérité incontestable par l’Église.
§
Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi
sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du
clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur
caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568),
1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
§
Je crois confusément à beaucoup de choses ; par dessus
tout, à l’existence de Dieu, sinon aux dogmes de la religion ; […]. — (Henri Barbusse, L’Enfer, 1908)
3.
(Cinéma) Courant de pensée cinématographique qui fait la promotion d’un abandon des artifices de la profession.
paralogisme
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[-] Français
o
[+] Nom commun
Nom commun
Singulier
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Pluriel
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paralogisme
|
|
1.
Faux raisonnement fait de bonne foi, raisonnement qui porte à faux.
§
Ainsi les philosophes se sont arrêtés au parallogisme[sic] ou argument incomplet, dans leurs
recherches sur cette matière importante, qui est le principe naturel de tous
les devoirs de l’homme réglés par la raison. — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des
hommes réunis en société, 1765)
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