dimanche 5 août 2012

Le GADLU, problème ou faux problème ?

Le GADLU, problème ou faux problème ?


Si le Grand Architecte de l’Univers (GADLU) pose problème à certains maçons, ce n’est pas de sa faute. Le pauvre n’y est pour rien. C’est ce que l’institution maçonnique en fait qui est en cause. Qu’il existe ou pas ne change rien au travail de recherche de la vérité, tant qu’on ne l’impose pas comme une donnée incontournable du dispositif à étudier.  Or il est associé à une expression qu’il faut analyser.

 

« Proclamer l’existence »

 

L’expression « Proclamer l’existence » impose justement cette prise en compte obligatoire du GADLU. Elle a des allures de dogme et c’est là que réside la source des difficultés. En effet, en se basant sur les définitions du dictionnaire on comprend :

 

Proclamer : « annoncer à haute voix et avec solennité. »

Existence : « Fait d’être, état de ce qui existe ; par exemple le fait d’être d’une manière absolue, ou pour la perception, ou encore pour la conscience. »

Exister : « Être actuellement, ne pas être imaginé mais avoir une réalité. »

Être : « Définir un état, une caractéristique du sujet. »

 

À la GLDF qui proclame l’existence du GADLU, ce principe est présenté comme une vérité incontestable. Nous sommes donc dans le dogme, ainsi défini dans la langue française : «principe établi ou regardé comme une vérité incontestable».

 

Sauf à tomber dans le paralogisme, « Trouble sémantique caractérisé par le détournement du sens d'un mot ou d'une locution habituels au profit d'une acception personnelle étrangère à la convention commune » (W. Wundt), on est bien obligé de reconnaître cette réalité. Là est le problème.

 

Le problème n’est pas le GADLU mais le statut qu’on lui donne. En en faisant une vérité incontestable on contraint les chercheurs de vérité à des contorsions intellectuelles pour essayer de maintenir un minimum de cohérence qui de toute façon ne résistent pas à l’analyse. Ces contorsions les privent de fait de leur liberté de penser. Un maçon de la GLDF est sûrement de bonnes mœurs et de bonne volonté. Mais il n’est pas libre, alors que ses pensées au moins devraient l’être.

 

Écouter : http://www.youtube.com/watch?v=gmwTa9qRq0o

Et voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Die_Gedanken_sind_frei


Ci-dessous les paroles traduites en français :




 

« Die Gedanken sind frei. » Chanson publiée à Berne en Suisse cinquante ans avant le Congrès de Lausanne qui n’en tint pas compte dans les deux premières phrases de sa déclaration de principes. Les voici :


La Franc-maçonnerie proclame, comme elle a proclamé dès son origine, l’existence d’un principe créateur, sous le nom de Grand Architecte de l’Univers.
Elle n’impose aucune limite à la recherche de la vérité, et c’est pour garantir à tous cette liberté qu’elle exige de tous la tolérance.



  
Éléments tirés du Wiktionnaire

 

 

proclamer

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Origine et histoire de « proclamer » Étymologie

Du latin proclamare.

Verbe

1.       Publier, annoncer à haute voix et avec solennité.
§      À peine l’indépendance de l’Amérique du Nord fut-elle proclamée, la paix conclue avec l’ancienne métropole, que ces hommes qui criaient si haut à la tyrannie, à l’oppression, qui réclamaient contre la violation du droit des gens, dont, disaient-ils, ils étaient victimes, organisèrent avec cet implacable sang-froid qu’ils tiennent de leur origine une chasse aux Indiens.  (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
§      La Convention nationale, constituée le 20 septembre 1792, ouvrit ses délibérations, et dans sa première séance abolit la royauté et proclama la république.  (Alfred Barbou, Les trois Républiques françaises, 1879)
§      M. Fabre représentait l’Honneur, la Loyauté, la Probité, la vie régulière et laborieuse, le livret de Caisse d’Épargne, le pain gagné à la sueur d'un front d’exploité, — bref tout ce que les bourgeois proclament des lèvres comme des vertus civiques.  (Émile Armand, La revanche des "bandits tragiques" ', dans Les réfractaires, n°2, février-mars 1914)
2.       (Figuré) Publier, divulguer.
§      Il existe en Hollande depuis quelques années un parti rationaliste, qui grandit de jour en jour. Ce parti ne proclame aucun système, puisqu’il les résume tous ; […].  (Rudolf Charles, Préface de Le testament de Jean Meslier, tome 1, édition R.C. Meijer, 1864)
§      — On les condamne donc à mort ceux qui vont proclamant des vérités,
— Tiens !… Parbleu !… Il ne manquerait plus qu’on les nommât ministres ou archevêques… ou qu’on leur donnât la croix de la Légion d’honneur !… Ah ! çà !… D’où venez-vous ?
  (Octave Mirbeau, La vache tachetée)
§      Dix ou vingt mille cornes, klaxons et trompes proclament éperdument la mobilisation du plaisir; […]  (Ludovic Naudeau, La France se regarde. Le problème de la natalité, 1931)
§      Alors on le proclame à tout vent, le plus possible, en exorcisme ; on l’étale devant soi comme un palladium : […]  (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, 1958)


existence

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Origine et histoire de « existence » Étymologie

Du bas latin exsistentia.

Nom commun

Singulier
Pluriel
existence
existence /ɛɡ.zis.tɑ̃s/ féminin
1.       Fait d’être, état de ce qui existe ; par exemple le fait d’être d’une manière absolue, ou pour la perception, ou encore pour la conscience.
§      Je crois confusément à beaucoup de choses ; par dessus tout, à l’existence de Dieu, sinon aux dogmes de la religion ; […].  (Henri Barbusse, L’Enfer, 1908)
§      Il semble donc qu'on est en droit de conclure à l’existence d'un large mouvement humain se dirigeant, vers l'époque quaternaire, de l'Est du vieux monde à l'Ouest du nouveau.  (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e éd., p.15)
§      La plus récente causerie de Wambery portait sur l’existence d'un tyran walachien, le Voïvode Drakula (ou Vlad Drakul), réputé buveur de sang humain. Le tout-Londres ne parle bientôt plus que de vampires.  (François Rivière,Dracula, cent ans et toutes ses dents, dans Libération (journal), 31 décembre 1987)
2.       (En particulier) Vie.
§      Les Lettres à l'Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l’existence secrète de Balzac.  (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
§      Lentement, irrésistiblement, avec ampleur, Bert se rendit compte de l’immense tragédie qui ébranlait l’humanité, et au milieu de laquelle s’écoulait sa petite existence ; […]  (H.G. Wells, La Guerre dans les Airs, 1908 - Traduit par Henry-D. Davray & B. Kozakiewicz, page 392, Mercure de France, 1921)
§      […] Henri Fagerolle, jeté brusquement dans une sorte de tourbillon irrésistible, avait entièrement perdu pied. Il se laissait glisser, ballotter, secouer dans les remous d'une existence qui ne lui accordait aucun répit.  (Victor Méric, Les compagnons de l'Escopette, 1930, p.88)
§      La jeune femme était inquiète de ce bouleversement qu'elle sentait envahir son existence. Elle était heureuse cependant, car elle avait une raison de vivre et d'espérer.  (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
§      Voilà une existence qui n'a rien à voir avec celle que j'ai connue dans un bourg morvandiau, au milieu des toucheurs de bœufs et des mineurs.  (Lucien Taupenot, Un médecin d'hier se souvient: Hippocrate en Bourgogne, 2009, p.5)


exister

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Origine et histoire de « exister » Étymologie

Du latin existere ou exsistere, composé de ex et de sistere, forme dérivée de stare (« être debout », « être stable ».

Verbe

1.       Être actuellement, ne pas être imaginé mais avoir une réalité.
§      […] : l’Atlantide. Que cette contrée ait existé, cela est hors de doute. Mais il paraît certain quelle avait déjà disparu, bien avant l'apparition de l’homme sur la terre, […].  (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e éd., p.15)
§      Toutes les créatures qui existent.
2.       Être, se trouver ou avoir lieu actuellement.
§      Des communications fréquentes, sinon continues, existaient à l’Éocène entre les contrées du Sud de l’Europe et le continent africain.  (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.55)
§      Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu’existât la preuve indéniable de la félonie de François.  (Jean Rogissart, Hurtebise aux Griottes, 1954)
§      Ce monument n’existe plus depuis longtemps.
§      Il en existe encore des traces, des vestiges.
§      Il s’empara de tous les effets de la succession qui existaient à cette époque.
§      Cette dette n’existe plus.
§      Il existait un complot.
§      Tant que cette loi existera.
3.       Vivre.
§      Vous n’existiez pas encore à cette époque.
§      Quand j’aurai cessé d’exister.
§      Exister, qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire être dehors, sistere ex. Ce qui est l’extérieur existe. Ce qui est à l’intérieur n’existe pas. […] C’est comme une force centrifuge qui pousserait vers le dehors tout ce qui remue en moi, images, rêveries, projets, fantasmes, désirs, obsessions. Ce qui n’ex-siste pas in-siste. Insiste pour exister.  (Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, 1967)
4.       (Figuré) (Avec la négation : ne pas exister, au sens figuré) Ne pas avoir l’importance qu’on pense.
§      Sans les peaux des agneaux tués chaque été, les ganteries de Millau n’existeraient pas.  (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, 1931)

 

 

 

être

Voir aussi Voir aussi : etre, étre

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Origine et histoire de « être » Étymologie

De l’ancien français estre (« être »), du latin vulgaire *essĕre, (« être »), forme remaniée par analogie du latin classique esse (« être »), ainsi que de l’ancien français ester, du latin stare (« être debout »). Ce dernier ne subsiste que dans les participes été, étant et les conjugaisons de l’imparfait de l’indicatif, ainsi que dans les expressions ester en justice ou ester en jugement.
Les langues ibéro-romanes (espagnol et portugais) sont même allées plus loin, et ont développé à partir de la forme stare, un second verbe être. La forme *essĕre a donné ser (verbe être d’« essence »), tandis que stare a donnéestar (verbe être d’« état »), tout cela permettant de très subtiles nuances de pensée (qui ajoutent à la finesse de ces langues) intraduisibles en d’autres idiomes (ou alors au prix de périphrases).

Verbe

1.   Définir un état, une caractéristique du sujet. Note : Peut avoir un COI à l’aide d’un adjectif.
§         Je suis petit et barbu.
§         Est-il malade ?
§         Cet homme est président de ce pays depuis quatre ans.
§         L’eau nous est indispensable.
2.   Spécifier une localisation, une situation.
§         Nous sommes en ville.
3.   Exister.
§         Je pense, donc je suis.  (René Descartes)
§         Être, ou ne pas être, c’est là la question.
Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir
la fronde et les flèches de la fortune outrageante,
ou bien à s’armer contre une mer de douleurs
et à l’arrêter par une révolte ?

 (William Shakespeare, Hamlet, prince de Danemark acte III, scène 1)
§         Il n’est plus, il est mort.
4.   (Impersonnel) (Soutenu) Il y a.
§         Il est des hommes que la résistance anime, il en est d’autres qu’elle décourage.
§         Il est, près de ces lieux, une retraite ignorée.
5.   (Impersonnel) Le moment de la journée.
§         — Quelle heure est-il ?
— Il est midi.
§         Il est l’heure de partir.
§         Il est tard.
6.   Le jour de la semaine ou la date du moment.
§         — Quel jour sommes-nous ?
— Nous sommes mardi.
§         Nous sommes le deux novembre deux mille sept.
7.   (Familier) Aller, se rendre. Note : Avec l’auxiliaire avoir.
§         Avez-vous été à Paris la semaine dernière ?
8.   Tirer son origine de.
§         — D’où est-il ?
— Il est de Paris.
9.   (Auxiliaire) Verbe auxiliaire servant à former les temps composés de certains verbes intransitifs indiquant un mouvement ou un changement d’état et tous les verbes réflexifs.
§         Il est passé.
§         Il est tombé.
§         Il s’est trompé.
10.   (Auxiliaire) Verbe auxiliaire servant à former la forme passive.
§         Quand il sera aimé.
11.   (Construit avec sur ou dessus) S’occuper d’une affaire particulière, s’en occuper.

 

 

 

dogme

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Origine et histoire de « dogme » Étymologie

Emprunté au latin dogma, spécialisé en latin chrétien « doctrine de l’Église », du grec ancien δόγμα, dogma (« opinion, croyance »).

Nom commun

Singulier
Pluriel
dogme
dogme /dɔgmᵊ/ ou /dogmᵊ/ masculin
1.       Position d’un courant de pensée ; point doctrinal ; principe établi ou regardé comme une vérité incontestable.
§      N'est-ce pas un dogme de la démocratie que rien n'est au-dessus du génie des démagogues ; […] ?  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.217)
§      Nous sommes aujourd’hui en France, les dupes, les victimes du dogme de la liberté. Nous accordons la protection de ce principe à ceux qui, de leur propre aveu, se servent de lui pour le détruire. (Ludovic Naudeau, La France se regarde. Le problème de la natalité, 1931)
§      Le libre échange est devenu un dogme dangereux. En son nom, des centaines de milliers d’emplois ont été détruits, des services publics démantelés, des garanties sociales anéanties et des États mis en faillite.  (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d'avance, la Gauche décomplexée, 2008)
2.       (En particulier) (Religion) Point de doctrine ; proposition ou principe établi ou regardé comme une vérité incontestable par l’Église.
§      Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […].  (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
§      Je crois confusément à beaucoup de choses ; par dessus tout, à l’existence de Dieu, sinon aux dogmes de la religion ; […].  (Henri Barbusse, L’Enfer, 1908)
3.       (Cinéma) Courant de pensée cinématographique qui fait la promotion d’un abandon des artifices de la profession.
4.       (Médecine) Théorie non encore vérifiée scientifiquement.


paralogisme

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Origine et histoire de « paralogisme » Étymologie

Emprunté au grec ancien παραλογισμός, paralogismos (« id. »), composé des formants :
·         παρά, para (« auprès, à côté, près ») ;
·         λόγος, logos (« discours, récit, parole ») ;
·         -ισμος, -ismos (« doctrine, théorie »).

Nom commun

Singulier
Pluriel
paralogisme
paralogisme /pa.ʁa.lɔ.ʒism/ masculin
1.       Faux raisonnement fait de bonne foi, raisonnement qui porte à faux.
§      Ainsi les philosophes se sont arrêtés au parallogisme[sic] ou argument incomplet, dans leurs recherches sur cette matière importante, qui est le principe naturel de tous les devoirs de l’homme réglés par la raison.  (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)

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